Le Lac des Morts-Vivants

Publié le par The Initials B B

*Fouille dans ses vieux cartons car il n'a rien écrit depuis longtemps... trouve un article qu'il aime kré kré fort et qui n'a jamais été mis sur internet suite à un problème d'édito... publie la quenelle et est heureux.*

 

Oui, pour des causes d'overfapping et autres tentatives de jouage d'instruments et de jeux, je n'ai rien fini d'écrire depuis pas mal de temps. Mais vous en faites pas, j'ai trois articles à finir (dont une vraie-fausse fanfic' :o). Bon, finissons cette branlette et publions comme des chacals!

 

 

 

 

Et oui, aujourd'hui, je vais vous parler d'un des pires films (et mon film mauvais préféré, par la même occasion) qui n'a jamais été tourné. J'espère que vous êtes bien accrochés à vos sphincters, parce que même les laxatifs pour chevaux parfumés aux pêches ne m'ont pas autant remué l'estomac que cette grand chef d’œuvre du cinéma de série Z. Et oui, je vous parle bien du terrifiant Lac Des Morts-Vivants ! Eurociné a encore frappé, et ça bouillave de l'enfant de moins de huit ans à grand coups de pelle à tarte ! Et attention, ce n'est pas n'importe quel pecnot qui est à la réalisation, non ! C'est le terrible et énormissime Jean Rollin ! Mais si, vous savez, le cinéaste inconnu qui est fasciné par le fantastique et l'érotique en même temps... Mais si, il a fait pleins de films avec des vampires qui frisaient avec l'érotique chiant à la RTL9... bon, il a aussi fait des boulards, mais il fallait bien qu'il puisse manger aussi !

 

L-affiche-du-film.jpg

 

 

 

Bon, pour être sympa (ou plutôt pas trop méchant), je dois quand même avouer que le film a déjà une balle dans le pied (voire même un chargeur en entier). Déjà, à la base, c'était Jesus Franco qui devait le réaliser, mais il s'est quelque peu engueulé avec le producteur (Marius Lesœur) car Jesus avait comme mauvaise habitude d'écrire les scripts au tout dernier moment (genre du midi pour l'après-midi). Ainsi, Jesus part sans laisser de nouvelles et Super-Rollin arrive au dernier moment sans rien savoir du scénario. Aussi, on a comme gros gros problème récurent... le budget minable. Ce qui fait qu'on a des musiques dignes de Master System (ou de NES, ça dépend de votre religion) ; des effets spéciaux moins impressionnants qu'un mec en train de péter avec ses aisselle ; qu'on a qu'un seul vrai acteur (Howard Vernon) , le reste étant des figurants bénévoles voulant percer dans le cinéma (Jean Rollin fera même un rôle de keuf pour aider) ; des bruitages presque faits à la bouche ; et du maquillage non-waterploof (on ne peut pas lui faire « Plouf » dans les waters) pour des zombis aquatiques (ce qui fait franchement miteux). Il y a aussi pleins de merdoiements techniques visibles et des anachronismes à la pelle, mais bon à ce niveau, on n'y fait plus attention.

 

L'ampoule

[Je vous assure, cette ampoule crâme vraiment en plein tournage et la scène est gardée!]

 

 

Allez, je commence à parler des lamentations que mérite ce film. Déjà, on a un montage... un petit peu psychédélique. La plupart du temps, dès le tournage c'est moche puisque la cameraman est un alcoolique cocaïnomane en manque qui a la polio des mains, en plus d'être obligé de tourner en plein tremblement de terre (vous l'aurez compris, ce film peut donner le mal de mer). On a aussi affaire a de méchants faux raccords... genre un fil électrique relié à une grange sans ampoule, des nageuses qui barbottent gentiment dans 50 cm d'eau puis un plan plus tard qui sont en train de se galérer comme de grosses tarées dans quatre mètres de profondeur (ce qui est l'occasion d'avoir de nombreux plans « chatte » d'ailleurs) voire même un zombi qui ne peut plus retenir sa respiration.

 

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Quand au montage, là on sent qu'ils se sont fait plaisir. Pas que ça soit hyper actif, au contraire même, le montage super mou rend ce film « d'horreur » ridiculement chiant, et on a de temps en temps des bugs total et on est plongé d'une scène à l'autre sans rien piger du tout. Par exemple, on nous plonge d'un coup, sans aucun ménagement dans un flash-back (horriblement chiant d'ailleurs) et de temps à autre on se dit « Enfin fini ! »... et bien non, on a pleins de fausses espérances... bref ça part totalement en live et le pire... c'est ça (ci-dessous)... je n'arriverais jamais à le comprendre !

 

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Mais ce qui est le must du must de ce film, c'est le scénario qui est juste délirant. Pour faire simple, c'est des zombis nazis au maquillage coulant qui attaquent des jeune femmes (de préférence nues) ou des inspecteurs dans un coin totalement perdu en plein milieu de la France, le tout dans les années cinquante. On découvre que ces nazis sont zombis parce qu'ils on été tués, puis plongés dans un lac maudit. Mais c'est pas tout, puisque le flash-back de la découverte précédente est accompagnée d'une histoire d'amour entre un futur zombi et une autochtone blonde aux gros nichons où ils pratiquent le seykse sans protection face aux enfants. Le bosh se fait tuer avec ses bons ariens de copains peu après une naissance. Beaucoup de temps et de bordel plus tard, papa zomb' retrouve sa petite fille chérie et fait une ballade avec elle (15ans de thérapie). Un peu plus tard, vu que les zombis, c'est que de gros connards, les villageois utilisent la gamine pour piéger les zombis et leur cramer la gueule au napalm (en fait non, 30 ans de thérapie pour la petite). FIN !

 

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Et là vous vous dites « Mais enfin, on ne peut pas faire un film d'une heure et demi avec un scénario aussi vide ! » Et bien si ! Mais il y a deux arts à savoir parfaitement maîtriser ! Le premier, qui est assez indispensable pour bien être pénible : L'art d'être atrocement long dans toutes ses scènes. Un jeu d'acteur hésitant à l'extrême, on voit pleins de « Heuuu » et un texte récité comme un poème de CE2. Et certains passages sont extrêmement long... sans qu'on n'aie de vraies raisons. Des trucs très banals, comme se fourrer dans le foin ou alors passer pour un gros bouseux, peut prendre des dimensions assez énormes dans ce film. On a même des fois l'impression que l'image reste fixe pour souligner un intérêt esthétique... qui, évidemment, n'est pas présent du tout !

 

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Plus important encore pour rajouter de la longueur inutile, le deuxième art, qui est indispensable pour faire un bon gros nanard d'horreur : le plan nichon. Et plus il y en a, mieux c'est, et ça Jean Rollin l'a sûrement un petit peu trop bien compris. En effet, je vous l'ai déjà dit plus haut, mais notre ami Jean aime faire de l'érotisme. Tout, ici, peut donner un prétexte pour mettre une bonnasse à poil ou au moins les seins à l'air. Comme par exemple... une équipe de basket (ou de volley, on sait pas) qui rigole beaucoup, et là le summum du sous-entendu lesbiens : « Hihihi, on est treu keupine, on se baigne à poil ensemble, hihihihi... tu veux un frottis Géraldine ? » Ou alors même le transport d'une morte pour laisser voir un peu la culotte (car elle est en robe)... bref... que des nichons sans arrêt.

 

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Bref, pour conclure, je ne pourrais pas dire que c'est un chef d’œuvre au sens classique du terme, au contraire même. Mais ce film est tellement nul qu'il en deviendrait presque culte... attention quand même, il peut se révéler quelque peu dangereux pour la vision et pour l'énergie vitale... Et c'est ainsi que je laisse le mot de la fin à mon ami le bouseux !

 

 

 

 

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Publié dans Films

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